Rassemblement de soutien au peuple grec
Plus d'une centaine de personnes ont répondu à l'appel lancé par le PCF d'un rassemblement de solidarité avec le peuple grec dont plusieurs organisations politiques ou syndicales (les organisations du Front de Gauche (PG, GU, PCF), NPA, LO, JC, CGT, FSU, ATTAC, LDH).
En panne de sono, il a fallu donner de la voix pour faire la déclaration expliquant notre rassemblement.
Voici donc ce que j'ai dû hurlé.
Nous sommes ici pour manifester notre solidarité au peuple grec à qui on veut imposer une cure d’austérité digne d’un Etat en guerre.
Mais nous sommes aussi ici pour délivrer un message à nos concitoyens : ce qui arrive au peuple grec, c’est aussi ce qui risque d’arriver en France.
Alain Minc, conseiller spéciale de Nicolas Sarkozy, déclarait récemment : « personne n’évitera la rigueur ».Le Gouvernement n’a d’ailleurs pas tardé pour annoncer le gel des dépenses publiques.
En Grèce comme en France, ce sont les salariés, les
retraités, les jeunes qui vont payer pour une crise dont ils ne sont en rien responsables.
- Baisse de 15% des salaires dans le secteur public et privé
- Passage de l’âge de la retraite à 67 ans.
- Baisse des pensions
- Augmentation de la TVA à 23%
- Suppressions d’emplois dans la fonction publique, privatisation.
Voilà ce que l’UE et le FMI veulent imposer aux grecs.
C’est les acquis sociaux d’un peuple qui sont sacrifiés sur l’autel du
profit.
C’est aussi la démocratie qui est bafouée puisque c’est maintenant le seul ministre des finances grec qui
va gérer par décret tout ce qui concerne le plan d’austérité. Le Parlement grec est dessaisi de ses droits : il n’a plus le droit de débattre, il n’a plus le droit de voter.
C’est indigne d’une démocratie.
En France, le gouvernement entend lui aussi mettre en place
un plan de rigueur. C’est le système de retraite par répartition qui est dans le collimateur du gouvernement.
Hier, au sommet sociale, Nicolas Sarkozy a annoncé vouloir taxer les revenus boursiers pour financer les retraites : nous lui disons chiche !
Taxer les revenus financiers à la même hauteur que les salaires rapporterait 22 milliard d’euros.
Supprimer les exonérations de cotisations sociales rapporterait 30 milliards d’euros.
Il y a d’autres solutions que de toujours faire payer les mêmes.
Pour finir, j’aimerais citer Yorgos PERROS, membre du
secrétariat exécutif du Front militant de tous les travailleurs qui a appelé à l’immense manifestation qui a eu lieu à Athènes. Il déclarait à la fin de la manifestation :
« Plus aucun sacrifice pour les banquiers, les industriels, les monopoles. Nos sacrifices iront pour défendre tous ensemble nos droits, notre vie. Pour défendre la vie de nos enfants, pour
ne pas les livrer enchaînés à l’exploitation la plus sauvage. Nos acquis ne peuvent pas être abandonnés. »
Il terminait en disant :
« Nous les ouvriers, les travailleurs industriels, les
artisans, les petits commerçants, les agriculteurs petits et moyens, les jeunes, nous formons la majorité. En construisant notre Front, notre alliance, nous devenons plus forts.
»
Nous aussi, en France, construisons un Front uni contre la politique du gouvernement
!!!