J’appelle à ne pas manifester.

Publié le par cyril

 

J’appelle à ne pas manifester dimanche 13 janvier

contre le mariage pour tous.

 


Il faut être clair : s’opposer au mariage pour tous et par conséquent aller manifester dimanche à Paris, c’est s’opposer à l’égalité des droits entre tous les individus. C’est accepter qu’une discrimination soit pratiquée à l’égard de celles et ceux qui ont une orientation sexuelle jugée contraire à la norme.

 

 

mariage pour tous2

Il y a une volonté, affichée, de la part des manifestant(e)s de défendre et de sanctuariser le mariage tel qu’il existe aujourd’hui. L’inquiétude concernant ce changement peut se comprendre. Mais elle doit être tempérée par la réflexion.


La stabilité et la solidité du mariage n’ont pas attendu ce projet de loi pour vaciller. L’institution du mariage est depuis fort longtemps soumise à de fortes perturbations. Elles ne sont pas dues aux différentes lois sur le mariage mais à la vie, à l’évolution des mœurs et de nos sociétés. Les lois sont venues, après coup, formaliser, officialiser des formes d’union ou de désunion qui existaient déjà, de fait, dans la vie.


C’est exactement la même chose pour les familles. Cela fait longtemps que le modèle familial du couple hétérosexuel avec enfants n’est plus le modèle unique. Combien de foyers monoparentaux, combien de familles recomposées, combien de pères et de mères qui ne sont pas géniteurs/génitrices de leurs enfants, combien de géniteurs/génitrices ne sont pas les parents de leurs progénitures ?


Le mariage et la filiation ne seront pas plus remis en cause demain par ce projet de loi qu’ils ne l’ont été, hier, par l’évolution même de la vie, des relations amoureuses et familiales.


Le mariage comme la filiation ne sont pas des questions de nature mais de culture, de transmission, d’héritage et surtout d’amour.

 


Par conséquent, aller manifester dimanche, c’est cautionner cette insupportable inégalité des droits, cette discrimination qui devrait être intolérable à tout démocrate et républicain, c’est cautionner les mouvements les plus homophobes, les plus intégristes et défiler aux côtés de l’extrême droite la plus nauséabonde.

 


Dimanche, ne manifestez pas.

 

 

 


 

 

 

Pour compléter cet "appel à ne pas manifester", je vous invite à lire la Lettre ouverte à celles et ceux qui s'opposent au mariage des couples de même sexe d'André Chassaigne.

 

Enfin, un dernier mot à toutes celles et ceux qui s'opposent à ce projet de loi pour défendre un modèle familial. Le chômage, la précarité, la misère, le mal-logement, la faim contribuent bien plus à détruire les familles que n'importe quel projet de loi sur le mariage.


C'est aussi pour cela que le gouvernement ne doit pas croire qu'il pourra s'abriter derrière une réforme sociétale pour ne pas engager résolument la bataille sociale. Même s'il ne croit plus en la lutte des classes, celle-ci se rappelera à lui.

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V
Mariage pour tous et l’égalité des droits<br /> <br /> L’Union des Démocrates et Indépendants (UDI) a une position partagée. Jean-Louis BORLOO (président de l’UDI) et Jean-Christophe LAGARDE (président de Force Européenne Démocrate (1)) voteront<br /> l’ouverture du mariage.<br /> <br /> Je participerai à la manifestation à Paris le 27.01.2013 avec mes amis des Enfants de Cambacérès (2).<br /> <br /> Cet engagement en faveur du mariage pour tous et de l’égalité des droits se fait dans l’état d’esprit suivant :<br /> <br /> - le respect de la peur de l'autre est fondamental pour les sujets de société dés lors que l'on veut entraîner cette dernière sur des évolutions profondes ;<br /> <br /> - il est légitime que les opposants au mariage pour tous et à l’égalité des droits s'expriment et au besoin violemment; nous, les pro-mariage, devons avoir conscience que la violence de leur<br /> réaction est à la hauteur de l'agression qu'ils ressentent.<br /> <br /> - dans ce contexte le débat de fond n'est pas toujours possible, car il n'y a pas de vérité intangible. Il n'y a que la confrontation voire l’affrontement de conceptions morales, sociales,<br /> philosophiques ou religieuses. Ceci explique que chacun reste sur ses positions et qu'essayer de se convaincre n'est pas toujours possible, car nul ne peut se prévaloir d'un argument définitif dans<br /> ce débat.<br /> <br /> - Le mariage pour tous et l’égalité des droits ne sont ni une atteinte à des convictions religieuses, ni une attaque des valeurs fondamentales de la République. Le mariage pour tous et l’égalité<br /> des droits seront de nouvelles clauses du contrat social dans un état laïc.<br /> <br /> - L’élaboration du contrat social relève de la loi de la République et le Parlement aura le dernier mot. Le propre de la démocratie parlementaire est d'éviter que la foule ne fasse la loi avec les<br /> excès qui en découleraient.<br /> <br /> - Si la loi est votée, elle sera d'ordre public. Si le désordre de la société provoqué par le mariage pour tous et l’égalité des droits est tel que certains le prédisent, alors il y aura sans nul<br /> doute un jour une majorité politique pour abroger la loi. Mais ceci ne sera pas.<br /> <br /> Je suis convaincu que la loi aidera les forces du progrès à faire évoluer la société pour donner plus de droits à nos concitoyens sans en enlever à qui que ce soit. Dans quelques années, ce débat<br /> apparaîtra, comme d’autres aujourd’hui, dépassé.<br /> <br /> Jean-Philippe VALENTIN<br /> Conseiller municipal de Clermont-Ferrand<br /> <br /> amitié à Cyril<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> (1) Force Européenne Démocrate est l’une des composantes de l’U.D.I.
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