Esclavage moderne
Voici la prochaine mesure que veut prendre le gouvernement anglais pour résoudre le problème non de l'emploi mais du chômage : l'obligation
pour les privés d'emploi de travailler gratuitement !!
Ceux-ci devront désormais effectuer trente heures de travaux d’intérêt général par semaine pendant quatre semaines auprès de
leur municipalité ou d’une association locale pour conserver leurs allocations. S’ils refusaient de le faire, leurs indemnités pourraient être supprimées pour une durée de trois mois. Le projet
prévoit aussi de sanctionner les chômeurs qui refusent des offres d’emploi. Dans ce cas encore, ils pourraient voir leurs allocations suspendues pendant une période allant de trois mois (pour un
refus) à trois ans (pour trois refus).
Cette mesure s'inscrit dans une volonté (commune à tous les libéraux) de culpabiliser les privés d'emploi. Elle vise aussi à tenter de prouver à l'ensemble des salariés que les
chômeurs sont responsables de leur situation. En clair, s'ils ne trouvent pas de boulot, c'est parce que ce sont des fainéants, des gens voulant vivre aux crochets de l'Etat. Mais cette mesure
(qui doit faire saliver d'envie les Sarkozy-Parisot) est aussi plus insidieuse : elle conditionne un droit, celui de percevoir des allocations, à une obligation socialement injuste. Ce droit
reconnaissait l'impact économique sur la situation des privés d'emploi. Aujourd'hui, avec cette mesure, le capital est complétement décharger de toute responsabilité dans la situation des privés
d'emploi. Le capitalisme franchit un nouveau palier avec cet esclavage moderne tout en continuant sur une même ligne : collectiviser les dépenses sociales pour mieux privatiser les profits
!!
C'est une honte ! J'irais même plus loin, c'est criminel !
Non pas au regard des lois qui sont là pour
permettre ce genre d'ignominie mais au regard de la vie humaine, du droit de tout être humain d'être considéré, d'être respecté, de ne pas être considéré comme une marchandise, un objet, un
instrument du profit.
Encore une fois les gouvernements européens, le patronnat, les actionnaires veulent faire payer la note de la crise aux
salariés, aux familles, aux étudiants.
Quand pourrons-nous sonner le réveil ?