Incendie (3)
Nous laissons passer le Week-end.
Mardi 12 août. 9h00
Le responsable de la société de nettoyage vient évaluer le chantier. Il nous annonce après 2 mn passées dans la maison que nous avons un gros sinistre même si l’incendie a été circonscrit à l’entrée.
Il note les travaux de nettoyage à effectuer. Toutes les pièces ont été contaminées par la suie et il faut donc déposer toutes les tapisseries. Vient alors l’étude de la pièce où sont rangés les 90% de nos vêtements.
Le verdict tombe comme un couperet : ces affaires ne seront pas récupérables !! Démonstration à l’appui, le responsable nous montre comment la suie et la fumée ont irrémédiablement abîmé nos vêtements. Le choc !!
Jusqu’ici, nous pensions que le plus gros de notre maison serait nettoyé ? Et cela va aller de mal en pis…
Il passe dans la cuisine, regarde le lave-vaisselle (ouvert), le frigo (que nous avions vidé avant de partir et qui est resté ouvert), le micro-onde, le grille-pain et nous annonce que tout partira à la benne !! Nous changeons de pièce en commençant à traîner les pieds comme un condamné allant à la potence. Il arrive dans la bibliothèque et nous annonce que les livres sont également abîmés.
Ebahi, je reste quelques secondes sans réaction. LES LIVRES ?! TOUS ??? Je regarde avec des picotements dans les yeux ces étagères où patiemment j’ai aligné des livres politiques, historiques, mes livres de facs etc… Je n’en reviens pas. TOUS ?! J’ai des livres des années 20 et 30, LE livre de Lissagaray, l’historien contemporain de la commune, L’histoire de la commune, daté de 1898 etc… etc…
Le ciel vient de me tomber sur la tête !! Voyant ma tête, le mec me dit : « s’il y a des livres auxquels vous tenez, mettez les de côté, on les traitera ». Glups !! Timidement, je lui demande : « c’est pareil pour les BD, je suppose ? » espérant évidemment qu’il me dise le contraire. Il me regarde d’un air qui vaut tous les discours et se reprend : « c’est pareil, s’il y en a auxquelles vous tenez vraiment, mettez les de côté, on essaiera de les traiter ». Re-glups !!!
« Dans combien de temps, vous pensez que nous pourrons retourner chez nous ». Il prend le même air et nous annonce : « bah, vous serez chez vous pour Noël ». « Hein ?!! J’ai pas bien compris. Noël ??!! » « Oui, si nous pouvons attaquer la semaine prochaine. Il faut l’accord de l’expert et surtout l’électricité donc un compteur de chantier ».
« De toutes façons, en attendant, continua-t-il, il faut faire la liste de tout ce que vous avez perdu, vêtements, meubles, objets etc… » C’est ce que nous allons faire durant toute la semaine avec une boule perpétuellement lovée au creux du ventre et les larmes aux yeux régulièrement.
Mercredi 13 août.
Après avoir passé une partie de la journée dans les décombres de la maison, nous recevons la visite d’un électricien envoyé par l’expert. Enfin, une bonne nouvelle ! Cela veut dire que l’électricité sera prête pour l’entreprise de nettoyage. L’électricien nous informe qu’il faut appeler EDF car l’entreprise est la seule habilitée à installer un compteur de chantier.
Mardi 12 août. 9h00
Le responsable de la société de nettoyage vient évaluer le chantier. Il nous annonce après 2 mn passées dans la maison que nous avons un gros sinistre même si l’incendie a été circonscrit à l’entrée.
Il note les travaux de nettoyage à effectuer. Toutes les pièces ont été contaminées par la suie et il faut donc déposer toutes les tapisseries. Vient alors l’étude de la pièce où sont rangés les 90% de nos vêtements.
Le verdict tombe comme un couperet : ces affaires ne seront pas récupérables !! Démonstration à l’appui, le responsable nous montre comment la suie et la fumée ont irrémédiablement abîmé nos vêtements. Le choc !!
Jusqu’ici, nous pensions que le plus gros de notre maison serait nettoyé ? Et cela va aller de mal en pis…
Il passe dans la cuisine, regarde le lave-vaisselle (ouvert), le frigo (que nous avions vidé avant de partir et qui est resté ouvert), le micro-onde, le grille-pain et nous annonce que tout partira à la benne !! Nous changeons de pièce en commençant à traîner les pieds comme un condamné allant à la potence. Il arrive dans la bibliothèque et nous annonce que les livres sont également abîmés.
Ebahi, je reste quelques secondes sans réaction. LES LIVRES ?! TOUS ??? Je regarde avec des picotements dans les yeux ces étagères où patiemment j’ai aligné des livres politiques, historiques, mes livres de facs etc… Je n’en reviens pas. TOUS ?! J’ai des livres des années 20 et 30, LE livre de Lissagaray, l’historien contemporain de la commune, L’histoire de la commune, daté de 1898 etc… etc…
Le ciel vient de me tomber sur la tête !! Voyant ma tête, le mec me dit : « s’il y a des livres auxquels vous tenez, mettez les de côté, on les traitera ». Glups !! Timidement, je lui demande : « c’est pareil pour les BD, je suppose ? » espérant évidemment qu’il me dise le contraire. Il me regarde d’un air qui vaut tous les discours et se reprend : « c’est pareil, s’il y en a auxquelles vous tenez vraiment, mettez les de côté, on essaiera de les traiter ». Re-glups !!!
« Dans combien de temps, vous pensez que nous pourrons retourner chez nous ». Il prend le même air et nous annonce : « bah, vous serez chez vous pour Noël ». « Hein ?!! J’ai pas bien compris. Noël ??!! » « Oui, si nous pouvons attaquer la semaine prochaine. Il faut l’accord de l’expert et surtout l’électricité donc un compteur de chantier ».
« De toutes façons, en attendant, continua-t-il, il faut faire la liste de tout ce que vous avez perdu, vêtements, meubles, objets etc… » C’est ce que nous allons faire durant toute la semaine avec une boule perpétuellement lovée au creux du ventre et les larmes aux yeux régulièrement.
Mercredi 13 août.
Après avoir passé une partie de la journée dans les décombres de la maison, nous recevons la visite d’un électricien envoyé par l’expert. Enfin, une bonne nouvelle ! Cela veut dire que l’électricité sera prête pour l’entreprise de nettoyage. L’électricien nous informe qu’il faut appeler EDF car l’entreprise est la seule habilitée à installer un compteur de chantier.