Conseil Départemental de rentrée.
Je vous livre le rapport que j'ai présenté au Conseil Départemental du Puy-de-Dôme.
J’espère que la période estivale vous a permis de regonfler les batteries pour attaquer cette rentrée avec tout le dynamisme nécessaire. Chaque année, nous parlons de succès pour la fête de l’Humanité car c’en est un. Mais il faut bien dire que cette année, le mot succès est un peu faible pour rendre compte et du nombre d’entrées et de la participation aux nombreux débats. 600 000 personnes, une augmentation de 20 % par rapport à la précédente édition, une affluence remarquée dans les allées et dans les débats. Cette fête de l’Huma a indéniablement marqué la rentrée politique. Certes, Deep Purple ou Manu Chao ne sont pas pour rien dans cette affluence monstre mais prenons bien garde à ne pas en faire l’alpha et l’oméga de la réussite de la fête. Ne doutons pas que la situation de la gauche après les élections européennes, l’avenir du Front de gauche, les multiples débats économiques, sociaux, philosophiques, culturels et politiques menés sur la fête ont eux aussi grandement contribués à la réussite de cette fête de l’huma 2009.
J’en viens maintenant à l’actualité économique et politique. Elle est marquée par la poursuite de la crise. Le chômage progresse toujours, le nombre de chômeurs a augmenté de 450 000 en France métropolitaine soit une hausse de 22,5 %. Le taux de chômage officiel devrait atteindre 10,1% au 4° trimestre alors qu’il était encore de 8,7% au 1er trimestre. Au total selon l’INSE, la France compterait 704 000 chômeurs supplémentaires fin 2009.
Dans notre région, au 31 juillet, le nombre de demandeurs d’emplois, toutes catégories confondues, c’est-à-dire toutes celles et ceux à la recherche d’un CDI, est de 73 523. On enregistre une progression de 0,3 % par rapport au mois de juin et de 16,4% sur un an. La situation des moins de 25 ans est plus grave encore puisque c’est une augmentation de 29,2 % sur un an.
Il faut analyser la structure des entrées et des sorties à Pôle Emploi pour avoir une vision assez juste de la situation de l’emploi dans notre région. Fin 2008, il s’agissait pour beaucoup de fins de missions d’intérim, alors qu’aujourd’hui on assiste à une hausse vertigineuse des entrées au chômage pour licenciements (+ 54,9 % pour le seul mois de juillet par rapport à juin !!!).
Parallèlement les sorties pour cessations d’inscriptions pour défaut d’actualisation augmentent de 5 % par rapport à juin. Cela renforce le fait que de nombreux chômeurs sont aujourd’hui non seulement exclus du marché du travail mais exclus des organismes publics de recherche d’emploi.
L’emploi industriel a payé et paye encore un lourd tribut à cette crise. Ce sont des richesses productives inestimables qui sont sacrifiées sur l’autel du profit et de la rentabilité. Ce sont aussi des femmes, des hommes, des familles, des territoires qui sont durablement traumatisés par ces plans de licenciement, ces fermetures de site.
La CGT
organise une journée d’action le 22 octobre pour l’emploi et l’industrie à l’image de la manif des salariés du secteur automobile dans les rues de Paris jeudi dernier. En un an, l’industrie
automobile a vu 150 000 de ces emplois supprimés. Les ouvriers de Renault, PSA, Continental, Goodyears, Michelin ont rappelé l’importance de l’emploi industriel dans notre pays et les logiques
capitalistes dévastatrices à l’œuvre. D’ailleurs, les manifestants ne s’y sont pas trompés puisqu’ils ont envahi symboliquement le Palais Brongniart, l’ancien lieu de la Bourse de
Paris.
Depuis le début de la crise, les Etats ont injecté des milliards de dollars et d’euros dans les banques et dans les institutions financières pour sauver le système de la banqueroute généralisé. Au total, d’ici à 2010, 5 000 milliards de dollars auront été mobilisés pour remettre d’aplomb le système.
Si les banques, sauvées par des injections d’argent public massives et sans contrepartie, ont renoué avec les profits, elles le doivent, comme le souligne l’économiste américain Joseph Stiglitz, « aux activités de salles de marché, c’est-à-dire à la spéculation ». C’est d’ailleurs cette reprise de la spéculation permettant aux bourses d’afficher des indices en hausse qui fait dire à certains que nous approcherions du bout du tunnel.
Cependant l’activité économique réelle suit la courbe inverse du chômage. Plus cette dernière augmente, plus l’activité ralentit. Les prêts aux ménages et aux entreprises dans la zone euro ont baissé en juillet et leur croissance en rythme annuel a chuté à son niveau le plus bas jamais constaté, annonçait la BCE fin août. Face à ce resserrement du crédit, le chef de l’Etat s’est contenté d’une molle mise au point avec les banquiers. Alors que 10,5 milliards d’euros d’aides publiques ont été accordées aux 6 principales banques françaises, celles-ci ont d’ores et déjà admis qu’elles ne tiendraient pas leur engagement en termes de financement de l’économie.
Pourtant, le président de la république avait roulé des mécaniques, promis de « moraliser », de « refonder » le capitalisme. On allait voir ce qu’on allait voir. Hé bien, on a vu. Ou plutôt, on a rien vu. Les bonus, les traders, la spéculation, le gaspillage d’argent public, rien n’a bougé. A l’inverse, le projet de loi de finances pour 2010 va renouveler l’objectif politique d’une croissance zéro en volume de la dépense publique d’Etat et, pour cela, va décider à nouveau de supprimer 35.000 postes de fonctionnaires dont 16.600 dans l’Education.
Le gouvernement, loin de mettre un coup d’arrêt à sa politique dévastatrice, continue dans la même logique et aggrave les conséquences de la crise car sa boussole reste la pression contre le
travail et l’encouragement pour le capital, les profits et les rendements financiers.
Dans cette optique, tout en ayant l’air de répondre à un souci écologique légitime de la population, le gouvernement veut mettre en place une taxe carbone visant, selon lui, à « dissuader les consommations énergiques excessives ». C’est surtout un nouvel impôt en direction des ménages visant à remplacer la taxe professionnelle. Le Président en avait dessiné un objectif fondamental devant le Congrès le 22 juin dernier : « Plus nous taxerons la pollution et plus nous pourrons alléger les charges qui pèsent sur le travail », c’est-à-dire les cotisations sociales patronales. En fait, cette taxe, bâtie sur le principe du pollueur-payeur, ne cherche pas à résoudre le problème des émissions et des modes de production. Elle n’incite pas à la révolution énergétique pourtant nécessaire. Elle consacre l’usager comme principal responsable de la pollution. Au nom des exigences écologiques graves et légitimes, on entend faire payer les salariés et leurs familles tout en faisant un nouveau cadeau aux profits sous forme de baisse accrue du coût du travail. Et cela, au lieu de mettre en cause les gestions des entreprises pour la rentabilité financière et ses gâchis sociaux et environnementaux. Mais on assure qu’ainsi on préservera la « compétitivité » des entreprises qui, alors, délocaliseraient moins. On ne sait pas assez l’inanité d’une telle argumentation : Entre 1991 et 2008, le total cumulé des exonérations de cotisations sociales patronales a atteint 260,6 milliards d’euros, dont 221 milliards compensés par l’Etat. Or, le déficit commercial de la France ne cesse de se creuser (il a atteint 55,65 milliards d’euros en 2008) tandis que les exportations de capitaux s’emballent : en 2008 il sera sorti en net quelque 160 milliards d’euros au titre des investissements directs à l’étranger qui ont généré des délocalisations et, donc, des transports accrus et des pollutions au Sud. Et si le chômage, la précarité, l’insuffisance de formation et les bas salaires ont beaucoup proliféré depuis 1991, la fuite des profits accrus vers les placements financiers et la spéculation n’a cessé de s’accélérer aussi. Or, le rapport de M. Rocard, à qui l’on doit déjà l’introduction en France de la « titrisation des créances », au coeur de la crise des « subprimes », mais aussi la création de la C.S.G., revendique pleinement cette orientation.
Il propose, « pour des raisons d’acceptabilité » de commencer, dés le 1er janvier 2010, avec un prélèvement de 32 euros par tonne de CO2, progressivement relevé chaque année jusqu’à 100 euros en 2030. Dés le 1/01/2010, le prix du litre de super 95 pourrait augmenter de 7 centimes, celui du gazole de 8 centimes, tandis que la facture de gaz s’alourdirait de 15%. Au total, plus de la moitié des ménages aurait à supporter un surcoût de 300 euros, les autres ayant droit à une compensation « forfaitaire et partielle » !
Daniel Cohn-Bendit, dans la logique du capitalisme vert qu’il défend, a appelé le chef de l’Etat à « tenir bon jusqu’au bout ». Pierre Laurent indiquait très justement dans son rapport du 9
septembre dernier que « la fiscalité écologique n’est pas forcément une taxe nouvelle. Pourquoi pas une modulation de l’impôt sur les sociétés ou de la taxe professionnelle en fonction de
l’empreinte énergétique des entreprises ? En tout état de cause, ce débat doit nécessairement s’inscrire dans une réforme globale de la fiscalité. »
Ainsi, la machine à inventer de nouvelles taxes est réactivée : 8,3 milliards d'impôts nouveaux dont plus de la moitié seront assumés exclusivement par les familles. C'est injuste et insupportable, particulièrement au moment où les salaires stagnent et les licenciements boursiers se poursuivent. Le poids des impôts ne pèse pas de la même manière sur tous. Ce gouvernement allège les impôts pour les plus riches, les alourdit pour les plus pauvres. Le bouclier fiscal voté dès le lendemain de l'élection présidentielle, c’est 458 millions d’euros redistribués à 14000 contribuables soit une moyenne de 33 000 euros pour chacun de ces grands privilégiés, chaque année. Cette taxe est un « paravent vert » visant à dissimuler un transfert de prélèvement des entreprises vers les salariés.
Dans la même logique, le gouvernement envisage d’augmenter de 25% le montant du forfait hospitalier ce qui le ferait passer de 16 à 20€ par jour et d’abaisser de 35 à 15% le taux de remboursement de médicaments dits à prescription médicale facultative. Alors que 7% des Français n’ont pas les moyens de se payer une complémentaire, que 14% des Français déclarent renoncer à des soins pour des raisons financières, le gouvernement veut, comme l’ont déclaré les sénateurs communistes, « remplacer la carte Vitale par la carte Bleue ». Depuis plusieurs années, les idéologues du Medef ont identifié plusieurs secteurs à totalement libéraliser pour permettre au secteur privé de venir y faire du profit. Le gouvernement avance lentement et surement vers la disparition de la sécurité sociale et l’ouverture du marché de la santé aux assurances privées.
Nous ne sommes plus en face d’une simple offensive libérale mais bien face à un profond recul de civilisation. Le faible, le chômeur, le malade, l’étranger, le pauvre est stigmatisé, montré du doigt comme fauteurs de troubles, pollueur, assisté, profiteur, coupable de sa situation. Le fort est glorifié, protégé, célébré. Comme le dit Elie Domota, leader du LKP, « le capitalisme conduit inexorablement à la barbarie ».
Cette société de la rentabilité et du profit maximum produit une souffrance au travail dont les malheureux suicides à France Telecom ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Quand des salariés ne voient plus comme issue à leur situation que de se donner la mort, cela révèle une souffrance inouïe et des méthodes de management d’une brutalité sans nom. C’est ce travail vécu comme une torture physique et psychologique qui entraîne des salariés confrontés à des plans de licenciements à se battre pour de meilleures primes au lieu de lutter pour la défense de l’emploi. Cette souffrance au travail allié au peu d’espoir de voir les choses changer conduit un grand nombre de salariés de ce pays dans une spirale de la désespérance. Je crois que nous devons nous emparer de cette question de façon bien plus forte aussi bien nationalement que localement. En effet, comment interpeller les salariés sur les questions de sécurisation de l’emploi, sur la formation quand le travail est vécu si douloureusement et sans solutions. Je crois que nos pourrions interpeller le secteur entreprise du Conseil National et voir avec les camarades l’animant comment travailler cette question.
Pour faire passer sa politique, le gouvernement ne recule devant rien. Sa communication vire à la politique-réalité quand ses ministres se mettent en scène comme Luc Chatel ou Nadine Morano, parlant, soi-disant avec de « vrais » gens qui s’avèrent être de faux comédiens mais de vrais militants UMP. C’est aussi Jean-François Copé qui veut soigner son image populaire et fait livrer un babyfoot dans le bistrot où il va se rendre le lendemain. La palme revient, normal, au président de la République qui réussit le tour de force d’aller chercher des pizzas en vélo de course sous l’œil des médias. Malheureusement, trop de journalistes se prêtent au jeu pour un scoop ou une image qui fera vendre du papier.
Le gouvernement ne recule donc devant rien, ni le mensonge, ni le ridicule. Il reprend même des thématiques de gauche pour mieux nous enfumer. C’est ce qu’a fait Nicolas Sarkozy en confiant à 2 prix Nobel, Joseph Stiglitz et Amartya Sen, la présidence d’une commission visant à rénover les indicateurs mesurant la performance économique et le progrès social. Cette commission propose de mesurer par exemple le niveau d’éducation, de démocratie, la qualité des institutions de santé pour mesurer la qualité de vie. Nous ne pouvons qu’être d’accord avec cette volonté de mesurer la santé d’une société au travers d’autres éléments que la production de richesse. D’ailleurs, dès les années 1980, l’économiste communiste Paul Boccara a proposé non seulement des indicateurs complémentaires au PIB mais aussi de nouveaux critères permettant d’économiser les ressources, le capital - matériel et financier - afin de développer une croissance vertueuse et efficace fondée sur la promotion des hommes, ouvrant notamment la possibilité d’éradiquer le chômage.
A l’inverse, le Président de la République évacue les questions de la finance, du chômage, de l’emploi et de la formation. C’est aussi l’occasion d’une nouvelle manipulation visant à faire croire aux Français qu’ils n’ont aucune raison de se plaindre puisque ces indicateurs, s’ils existaient, pourraient montrer que la situation dans notre pays est bien meilleur qu’ailleurs. C’est en tout cas ce à quoi s’est essayé le conseiller spécial du Président, Henry Guaino, le jour de la présentation du rapport de la commission sur France Inter.
Sarkozy et son gouvernement ont institué une méthode de gouvernement qui est de dire l’inverse de ce que l’on va faire, en clair tout et son contraire. En l’occurrence, au moment où l’on vante le rôle d’amortisseur social des services publics notamment locaux, on prépare une réforme des collectivités qui va remettre grandement en cause l’architecture institutionnelle de notre République. Cette réforme est extrêmement grave et largement méconnue, sous-estimée à l’heure qu’il est. Ce projet est pour le gouvernement une étape décisive de la restructuration de l’Etat, des pouvoirs et des territoires. L’attaque contre la démocratie locale, qui est une force de notre République, est cette fois globale. Il s’agit d’une recentralisation et d’une mise au pas générale de tous les échelons : communes, départements, régions, au profit d’une subordination autoritaire et centralisée aux exigences d’un remodelage libéral de toute la société. Un repli drastique de l’action publique à tous les niveaux. Au terme du projet sarkozyste de refonte des collectivités locales, cent mille conseillers municipaux devraient disparaître, plus de 20% des élus départementaux et régionaux également qui seraient fusionnés en 2014 et élus pour l’essentiel avec un mode de scrutin uninominal à un tour le plus antidémocratique qui soit, la « compétence générale » qui donne à chacune de ces institutions la capacité de développer hors des compétences obligatoires des politiques publiques d’intérêt local serait supprimée. Ce serait par exemple un désastre pour la culture quand on sait que 80% du spectacle vivant en France est financée dans ce cadre par les collectivités locales. Derrière ce projet, dont je ne cite ici que quelques exemples, c’est la diminution drastique des missions et des investissements publics qui est visé.
C’est dans ce contexte et avec ce danger que se profilent les élections régionales.
Durant l’été, certains dirigeants du PS ont cru avoir trouvé la solution à tous leurs problèmes en proposant d’organiser des primaires pour désigner le candidat de la gauche en 2012. Ils ont tous oublié l’Internationale qui proclamait déjà au siècle dernier « qu’il n’y a pas de sauveur suprême ». Car c’est bien un sauveur, un leader, un chef a la stature mitterrandienne que recherchent ces dirigeants. Ne voyant dans l’élection de Sarkozy et la défaite de Ségolène Royal qu’un choc de personnalités, ils oublient que la droite a mené depuis 2002 une intense bataille idéologique. Le programme est renvoyé à plus tard, il est même éclipsé au profit d’une stratégie de grande alliance allant du NPA au Modem.
La direction du Parti a réagi vertement à cette double proposition. Marie-George a déclaré que ces combinaisons étaient « le chemin de la défaite » et a appelé, avant et pendant la Fête de l’Huma, à un débat sur les contenus d’un projet politique de gauche.
Nous sommes à un moment charnière dans une période délicate. L’agitation médiatique voudrait nous obliger à choisir entre la ligne du NPA qu’il vient de réaffirmer et qui tourne le dos à toute possibilité de travailler à un projet transformateur ou celle qui consiste à suivre la pente de plus en plus inclinée qui mène le PS dans les bras du Modem.
C’est pour cette raison que nous devons refuser cette double impasse et mener avec les salariés, les citoyens, les syndicalistes, un débat de fond répondant à cette question toute simple : quel projet politique pour la gauche ?
La nécessité de mener ce débat à l’échelle du pays a conduit la direction nationale à modifier le calendrier initialement prévu de prises de décision des communistes. Le CN se réunira les 24 et 25 octobre et formulera une offre nationale des communistes qui précisera le rassemblement que nous souhaitons pour le 1er tour des régionales. Les communistes se réuniront ensuite en conférence régionale les 7 et 8 novembre et 14 et 15 novembre. Pour la région Auvergne, elle se tiendra le samedi 7 novembre à la salle Abbé Prévost.
Les premières réflexions, les premiers débats que nous avons menés dans notre Fédération avant l’été montrent qu’il y a une grande majorité de camarades qui souhaitent poursuivre l’aventure
du Front de Gauche en élargissant et en renforçant celui-ci. Ce n’est pas le cas de toutes les régions. Nous savons que des camarades, dans d’autres régions, apprécient différemment et ce que le
Front de Gauche a été et leur participation aux exécutifs régionaux. Les débats à l’intérieur du Parti montrent qu’il n’y a pas unanimité sur ces questions. Les interventions lors du dernier CN
sont assez éclairantes sur le sujet. Si tous les avis sont légitimes et discutables, il apparaît cependant qu’une stratégie à géométrie variable aurait un effet dévastateur dans l’opinion. Notre
parti doit avoir une cohérence et une orientation nationale pour ces élections. C’est ce que nous proposons de dire à la direction nationale dans une motion que notre Conseil Départemental
pourrait voter si nous en sommes tous d’accord. Elle pourrait retranscrire les réflexions des communistes du Puy-de-Dôme et ainsi contribuer à alimenter le débat national du
Parti.
D’ici la décision finale des communistes auvergnats et sans préjuger de celle-ci, je crois qu’il nous faut commencer à travailler sur le projet pour les régionales que les candidats communistes porteront, quelle que soit la configuration.
Les jours et les semaines qui viennent vont nous permettre de mener ce débat sur le projet en lien avec les luttes. C’est d’abord 10 jours de mobilisation militante des communistes du 24 septembre au 3 octobre avec le journal national. C’est ensuite le 3 octobre, la votation citoyenne contre la privatisation de la poste, c’est le 7 octobre, la journée mondiale pour le travail décent qui sera symbolique dans cette période où des salariés se suicident sur leurs lieux de travail. C’est enfin le 8 octobre, le forum « pour une alternative à gauche » organisé par le Front de Gauche à la salle l’Astragale à Cournon à 20 heures. A l’exemple de ce qui s’est fait à la Mutualité à Paris le 3 juillet dernier, ce forum va donner la parole aux syndicalistes qui nous donneront leur analyse de la situation et les propositions politiques qui, à leur sens, répondent aux revendications et aux aspirations des travailleurs. Ce forum, c’est l’occasion d’avoir un terrain commun de discutions entre politiques et syndicalistes, c’est l’occasion de faire vivre le Front de gauche, de l’élargir et de le renforcer. Nous devons donc mettre toutes nos forces dans la préparation et la réussite de ce forum qui va beaucoup compter pour les échéances futures.
Vous le voyez, cher(e)s camarades, les sujet et les initiatives ne manquent pas où nous allons devoir déployer le dynamisme que je vous souhaitais avoir retrouvé au début de cette introduction.
J’espère que la période estivale vous a permis de regonfler les batteries pour attaquer cette rentrée avec tout le dynamisme nécessaire. Chaque année, nous parlons de succès pour la fête de l’Humanité car c’en est un. Mais il faut bien dire que cette année, le mot succès est un peu faible pour rendre compte et du nombre d’entrées et de la participation aux nombreux débats. 600 000 personnes, une augmentation de 20 % par rapport à la précédente édition, une affluence remarquée dans les allées et dans les débats. Cette fête de l’Huma a indéniablement marqué la rentrée politique. Certes, Deep Purple ou Manu Chao ne sont pas pour rien dans cette affluence monstre mais prenons bien garde à ne pas en faire l’alpha et l’oméga de la réussite de la fête. Ne doutons pas que la situation de la gauche après les élections européennes, l’avenir du Front de gauche, les multiples débats économiques, sociaux, philosophiques, culturels et politiques menés sur la fête ont eux aussi grandement contribués à la réussite de cette fête de l’huma 2009.
J’en viens maintenant à l’actualité économique et politique. Elle est marquée par la poursuite de la crise. Le chômage progresse toujours, le nombre de chômeurs a augmenté de 450 000 en France métropolitaine soit une hausse de 22,5 %. Le taux de chômage officiel devrait atteindre 10,1% au 4° trimestre alors qu’il était encore de 8,7% au 1er trimestre. Au total selon l’INSE, la France compterait 704 000 chômeurs supplémentaires fin 2009.
Dans notre région, au 31 juillet, le nombre de demandeurs d’emplois, toutes catégories confondues, c’est-à-dire toutes celles et ceux à la recherche d’un CDI, est de 73 523. On enregistre une progression de 0,3 % par rapport au mois de juin et de 16,4% sur un an. La situation des moins de 25 ans est plus grave encore puisque c’est une augmentation de 29,2 % sur un an.
Il faut analyser la structure des entrées et des sorties à Pôle Emploi pour avoir une vision assez juste de la situation de l’emploi dans notre région. Fin 2008, il s’agissait pour beaucoup de fins de missions d’intérim, alors qu’aujourd’hui on assiste à une hausse vertigineuse des entrées au chômage pour licenciements (+ 54,9 % pour le seul mois de juillet par rapport à juin !!!).
Parallèlement les sorties pour cessations d’inscriptions pour défaut d’actualisation augmentent de 5 % par rapport à juin. Cela renforce le fait que de nombreux chômeurs sont aujourd’hui non seulement exclus du marché du travail mais exclus des organismes publics de recherche d’emploi.
L’emploi industriel a payé et paye encore un lourd tribut à cette crise. Ce sont des richesses productives inestimables qui sont sacrifiées sur l’autel du profit et de la rentabilité. Ce sont aussi des femmes, des hommes, des familles, des territoires qui sont durablement traumatisés par ces plans de licenciement, ces fermetures de site.

Depuis le début de la crise, les Etats ont injecté des milliards de dollars et d’euros dans les banques et dans les institutions financières pour sauver le système de la banqueroute généralisé. Au total, d’ici à 2010, 5 000 milliards de dollars auront été mobilisés pour remettre d’aplomb le système.
Si les banques, sauvées par des injections d’argent public massives et sans contrepartie, ont renoué avec les profits, elles le doivent, comme le souligne l’économiste américain Joseph Stiglitz, « aux activités de salles de marché, c’est-à-dire à la spéculation ». C’est d’ailleurs cette reprise de la spéculation permettant aux bourses d’afficher des indices en hausse qui fait dire à certains que nous approcherions du bout du tunnel.
Cependant l’activité économique réelle suit la courbe inverse du chômage. Plus cette dernière augmente, plus l’activité ralentit. Les prêts aux ménages et aux entreprises dans la zone euro ont baissé en juillet et leur croissance en rythme annuel a chuté à son niveau le plus bas jamais constaté, annonçait la BCE fin août. Face à ce resserrement du crédit, le chef de l’Etat s’est contenté d’une molle mise au point avec les banquiers. Alors que 10,5 milliards d’euros d’aides publiques ont été accordées aux 6 principales banques françaises, celles-ci ont d’ores et déjà admis qu’elles ne tiendraient pas leur engagement en termes de financement de l’économie.
Pourtant, le président de la république avait roulé des mécaniques, promis de « moraliser », de « refonder » le capitalisme. On allait voir ce qu’on allait voir. Hé bien, on a vu. Ou plutôt, on a rien vu. Les bonus, les traders, la spéculation, le gaspillage d’argent public, rien n’a bougé. A l’inverse, le projet de loi de finances pour 2010 va renouveler l’objectif politique d’une croissance zéro en volume de la dépense publique d’Etat et, pour cela, va décider à nouveau de supprimer 35.000 postes de fonctionnaires dont 16.600 dans l’Education.

Dans cette optique, tout en ayant l’air de répondre à un souci écologique légitime de la population, le gouvernement veut mettre en place une taxe carbone visant, selon lui, à « dissuader les consommations énergiques excessives ». C’est surtout un nouvel impôt en direction des ménages visant à remplacer la taxe professionnelle. Le Président en avait dessiné un objectif fondamental devant le Congrès le 22 juin dernier : « Plus nous taxerons la pollution et plus nous pourrons alléger les charges qui pèsent sur le travail », c’est-à-dire les cotisations sociales patronales. En fait, cette taxe, bâtie sur le principe du pollueur-payeur, ne cherche pas à résoudre le problème des émissions et des modes de production. Elle n’incite pas à la révolution énergétique pourtant nécessaire. Elle consacre l’usager comme principal responsable de la pollution. Au nom des exigences écologiques graves et légitimes, on entend faire payer les salariés et leurs familles tout en faisant un nouveau cadeau aux profits sous forme de baisse accrue du coût du travail. Et cela, au lieu de mettre en cause les gestions des entreprises pour la rentabilité financière et ses gâchis sociaux et environnementaux. Mais on assure qu’ainsi on préservera la « compétitivité » des entreprises qui, alors, délocaliseraient moins. On ne sait pas assez l’inanité d’une telle argumentation : Entre 1991 et 2008, le total cumulé des exonérations de cotisations sociales patronales a atteint 260,6 milliards d’euros, dont 221 milliards compensés par l’Etat. Or, le déficit commercial de la France ne cesse de se creuser (il a atteint 55,65 milliards d’euros en 2008) tandis que les exportations de capitaux s’emballent : en 2008 il sera sorti en net quelque 160 milliards d’euros au titre des investissements directs à l’étranger qui ont généré des délocalisations et, donc, des transports accrus et des pollutions au Sud. Et si le chômage, la précarité, l’insuffisance de formation et les bas salaires ont beaucoup proliféré depuis 1991, la fuite des profits accrus vers les placements financiers et la spéculation n’a cessé de s’accélérer aussi. Or, le rapport de M. Rocard, à qui l’on doit déjà l’introduction en France de la « titrisation des créances », au coeur de la crise des « subprimes », mais aussi la création de la C.S.G., revendique pleinement cette orientation.
Il propose, « pour des raisons d’acceptabilité » de commencer, dés le 1er janvier 2010, avec un prélèvement de 32 euros par tonne de CO2, progressivement relevé chaque année jusqu’à 100 euros en 2030. Dés le 1/01/2010, le prix du litre de super 95 pourrait augmenter de 7 centimes, celui du gazole de 8 centimes, tandis que la facture de gaz s’alourdirait de 15%. Au total, plus de la moitié des ménages aurait à supporter un surcoût de 300 euros, les autres ayant droit à une compensation « forfaitaire et partielle » !

Ainsi, la machine à inventer de nouvelles taxes est réactivée : 8,3 milliards d'impôts nouveaux dont plus de la moitié seront assumés exclusivement par les familles. C'est injuste et insupportable, particulièrement au moment où les salaires stagnent et les licenciements boursiers se poursuivent. Le poids des impôts ne pèse pas de la même manière sur tous. Ce gouvernement allège les impôts pour les plus riches, les alourdit pour les plus pauvres. Le bouclier fiscal voté dès le lendemain de l'élection présidentielle, c’est 458 millions d’euros redistribués à 14000 contribuables soit une moyenne de 33 000 euros pour chacun de ces grands privilégiés, chaque année. Cette taxe est un « paravent vert » visant à dissimuler un transfert de prélèvement des entreprises vers les salariés.
Dans la même logique, le gouvernement envisage d’augmenter de 25% le montant du forfait hospitalier ce qui le ferait passer de 16 à 20€ par jour et d’abaisser de 35 à 15% le taux de remboursement de médicaments dits à prescription médicale facultative. Alors que 7% des Français n’ont pas les moyens de se payer une complémentaire, que 14% des Français déclarent renoncer à des soins pour des raisons financières, le gouvernement veut, comme l’ont déclaré les sénateurs communistes, « remplacer la carte Vitale par la carte Bleue ». Depuis plusieurs années, les idéologues du Medef ont identifié plusieurs secteurs à totalement libéraliser pour permettre au secteur privé de venir y faire du profit. Le gouvernement avance lentement et surement vers la disparition de la sécurité sociale et l’ouverture du marché de la santé aux assurances privées.
Nous ne sommes plus en face d’une simple offensive libérale mais bien face à un profond recul de civilisation. Le faible, le chômeur, le malade, l’étranger, le pauvre est stigmatisé, montré du doigt comme fauteurs de troubles, pollueur, assisté, profiteur, coupable de sa situation. Le fort est glorifié, protégé, célébré. Comme le dit Elie Domota, leader du LKP, « le capitalisme conduit inexorablement à la barbarie ».
Cette société de la rentabilité et du profit maximum produit une souffrance au travail dont les malheureux suicides à France Telecom ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Quand des salariés ne voient plus comme issue à leur situation que de se donner la mort, cela révèle une souffrance inouïe et des méthodes de management d’une brutalité sans nom. C’est ce travail vécu comme une torture physique et psychologique qui entraîne des salariés confrontés à des plans de licenciements à se battre pour de meilleures primes au lieu de lutter pour la défense de l’emploi. Cette souffrance au travail allié au peu d’espoir de voir les choses changer conduit un grand nombre de salariés de ce pays dans une spirale de la désespérance. Je crois que nous devons nous emparer de cette question de façon bien plus forte aussi bien nationalement que localement. En effet, comment interpeller les salariés sur les questions de sécurisation de l’emploi, sur la formation quand le travail est vécu si douloureusement et sans solutions. Je crois que nos pourrions interpeller le secteur entreprise du Conseil National et voir avec les camarades l’animant comment travailler cette question.
Pour faire passer sa politique, le gouvernement ne recule devant rien. Sa communication vire à la politique-réalité quand ses ministres se mettent en scène comme Luc Chatel ou Nadine Morano, parlant, soi-disant avec de « vrais » gens qui s’avèrent être de faux comédiens mais de vrais militants UMP. C’est aussi Jean-François Copé qui veut soigner son image populaire et fait livrer un babyfoot dans le bistrot où il va se rendre le lendemain. La palme revient, normal, au président de la République qui réussit le tour de force d’aller chercher des pizzas en vélo de course sous l’œil des médias. Malheureusement, trop de journalistes se prêtent au jeu pour un scoop ou une image qui fera vendre du papier.
Le gouvernement ne recule donc devant rien, ni le mensonge, ni le ridicule. Il reprend même des thématiques de gauche pour mieux nous enfumer. C’est ce qu’a fait Nicolas Sarkozy en confiant à 2 prix Nobel, Joseph Stiglitz et Amartya Sen, la présidence d’une commission visant à rénover les indicateurs mesurant la performance économique et le progrès social. Cette commission propose de mesurer par exemple le niveau d’éducation, de démocratie, la qualité des institutions de santé pour mesurer la qualité de vie. Nous ne pouvons qu’être d’accord avec cette volonté de mesurer la santé d’une société au travers d’autres éléments que la production de richesse. D’ailleurs, dès les années 1980, l’économiste communiste Paul Boccara a proposé non seulement des indicateurs complémentaires au PIB mais aussi de nouveaux critères permettant d’économiser les ressources, le capital - matériel et financier - afin de développer une croissance vertueuse et efficace fondée sur la promotion des hommes, ouvrant notamment la possibilité d’éradiquer le chômage.
A l’inverse, le Président de la République évacue les questions de la finance, du chômage, de l’emploi et de la formation. C’est aussi l’occasion d’une nouvelle manipulation visant à faire croire aux Français qu’ils n’ont aucune raison de se plaindre puisque ces indicateurs, s’ils existaient, pourraient montrer que la situation dans notre pays est bien meilleur qu’ailleurs. C’est en tout cas ce à quoi s’est essayé le conseiller spécial du Président, Henry Guaino, le jour de la présentation du rapport de la commission sur France Inter.
Sarkozy et son gouvernement ont institué une méthode de gouvernement qui est de dire l’inverse de ce que l’on va faire, en clair tout et son contraire. En l’occurrence, au moment où l’on vante le rôle d’amortisseur social des services publics notamment locaux, on prépare une réforme des collectivités qui va remettre grandement en cause l’architecture institutionnelle de notre République. Cette réforme est extrêmement grave et largement méconnue, sous-estimée à l’heure qu’il est. Ce projet est pour le gouvernement une étape décisive de la restructuration de l’Etat, des pouvoirs et des territoires. L’attaque contre la démocratie locale, qui est une force de notre République, est cette fois globale. Il s’agit d’une recentralisation et d’une mise au pas générale de tous les échelons : communes, départements, régions, au profit d’une subordination autoritaire et centralisée aux exigences d’un remodelage libéral de toute la société. Un repli drastique de l’action publique à tous les niveaux. Au terme du projet sarkozyste de refonte des collectivités locales, cent mille conseillers municipaux devraient disparaître, plus de 20% des élus départementaux et régionaux également qui seraient fusionnés en 2014 et élus pour l’essentiel avec un mode de scrutin uninominal à un tour le plus antidémocratique qui soit, la « compétence générale » qui donne à chacune de ces institutions la capacité de développer hors des compétences obligatoires des politiques publiques d’intérêt local serait supprimée. Ce serait par exemple un désastre pour la culture quand on sait que 80% du spectacle vivant en France est financée dans ce cadre par les collectivités locales. Derrière ce projet, dont je ne cite ici que quelques exemples, c’est la diminution drastique des missions et des investissements publics qui est visé.
C’est dans ce contexte et avec ce danger que se profilent les élections régionales.
Durant l’été, certains dirigeants du PS ont cru avoir trouvé la solution à tous leurs problèmes en proposant d’organiser des primaires pour désigner le candidat de la gauche en 2012. Ils ont tous oublié l’Internationale qui proclamait déjà au siècle dernier « qu’il n’y a pas de sauveur suprême ». Car c’est bien un sauveur, un leader, un chef a la stature mitterrandienne que recherchent ces dirigeants. Ne voyant dans l’élection de Sarkozy et la défaite de Ségolène Royal qu’un choc de personnalités, ils oublient que la droite a mené depuis 2002 une intense bataille idéologique. Le programme est renvoyé à plus tard, il est même éclipsé au profit d’une stratégie de grande alliance allant du NPA au Modem.
La direction du Parti a réagi vertement à cette double proposition. Marie-George a déclaré que ces combinaisons étaient « le chemin de la défaite » et a appelé, avant et pendant la Fête de l’Huma, à un débat sur les contenus d’un projet politique de gauche.
Nous sommes à un moment charnière dans une période délicate. L’agitation médiatique voudrait nous obliger à choisir entre la ligne du NPA qu’il vient de réaffirmer et qui tourne le dos à toute possibilité de travailler à un projet transformateur ou celle qui consiste à suivre la pente de plus en plus inclinée qui mène le PS dans les bras du Modem.
C’est pour cette raison que nous devons refuser cette double impasse et mener avec les salariés, les citoyens, les syndicalistes, un débat de fond répondant à cette question toute simple : quel projet politique pour la gauche ?
La nécessité de mener ce débat à l’échelle du pays a conduit la direction nationale à modifier le calendrier initialement prévu de prises de décision des communistes. Le CN se réunira les 24 et 25 octobre et formulera une offre nationale des communistes qui précisera le rassemblement que nous souhaitons pour le 1er tour des régionales. Les communistes se réuniront ensuite en conférence régionale les 7 et 8 novembre et 14 et 15 novembre. Pour la région Auvergne, elle se tiendra le samedi 7 novembre à la salle Abbé Prévost.

D’ici la décision finale des communistes auvergnats et sans préjuger de celle-ci, je crois qu’il nous faut commencer à travailler sur le projet pour les régionales que les candidats communistes porteront, quelle que soit la configuration.
Les jours et les semaines qui viennent vont nous permettre de mener ce débat sur le projet en lien avec les luttes. C’est d’abord 10 jours de mobilisation militante des communistes du 24 septembre au 3 octobre avec le journal national. C’est ensuite le 3 octobre, la votation citoyenne contre la privatisation de la poste, c’est le 7 octobre, la journée mondiale pour le travail décent qui sera symbolique dans cette période où des salariés se suicident sur leurs lieux de travail. C’est enfin le 8 octobre, le forum « pour une alternative à gauche » organisé par le Front de Gauche à la salle l’Astragale à Cournon à 20 heures. A l’exemple de ce qui s’est fait à la Mutualité à Paris le 3 juillet dernier, ce forum va donner la parole aux syndicalistes qui nous donneront leur analyse de la situation et les propositions politiques qui, à leur sens, répondent aux revendications et aux aspirations des travailleurs. Ce forum, c’est l’occasion d’avoir un terrain commun de discutions entre politiques et syndicalistes, c’est l’occasion de faire vivre le Front de gauche, de l’élargir et de le renforcer. Nous devons donc mettre toutes nos forces dans la préparation et la réussite de ce forum qui va beaucoup compter pour les échéances futures.
Vous le voyez, cher(e)s camarades, les sujet et les initiatives ne manquent pas où nous allons devoir déployer le dynamisme que je vous souhaitais avoir retrouvé au début de cette introduction.